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Répartition des réfugiés : l’UE abandonne l’idée de quotas obligatoires
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Les échanges étaient tendus, dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juin, entre les dirigeants des Vingt-Huit. Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a piqué un coup de sang devant ses homologues européens, durant un débat consacré aux migrants, dénonçant leur incapacité à s’entendre sur la prise en charge d’une partie des demandeurs d’asile arrivés en Italie, selon le récit fait par un participant.
A l’origine de cette colère : l’absence de consensus entre les Etats membres sur les modalités de mise en place de quotas pour la répartition de 40 000 demandeurs d’asile arrivés en Italie et en Grèce, afin de soulager ces deux pays. Au lieu d’établir des quotas, comme l’avait proposé la Commission européenne en mai, les dirigeants ont décidé que la répartition se ferait sur la base du volontariat.
Les Etats se sont donc entendus pour répartir 40 000 migrants dans l'UE, mais pas sur la clef de répartition qui restera volontaire #euco— jbchastand (@JB Chastand)
« Ou vous êtes solidaires, ou vous ne nous faites pas perdre notre temps. (…) Si vous voulez une base volontaire, si c’est ça votre idée de l’Europe, alors gardez-la pour vous. Nous nous débrouillerons seuls », s’est emporté Matteo Renzi.
60 000 arrivées en Italie
« Il n’y a pas d’accord entre les Etats pour des quotas obligatoires de migrants », avait déclaré à l’ouverture du sommet le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, dont le pays natal est opposé à ce dispositif. M. Tusk a soutenu l’idée d’un mécanisme fondé sur le volontariat, mais celui-ci « ne pourra être crédible qu’à la condition que les Etats prennent des engagements crédibles et significatifs d’ici à la fin du mois de juillet », avait-il souligné.
« Si l’Europe choisit la solidarité, c’est bien. Si elle ne le fait pas, nous avons un “plan B” tout prêt. Mais qui frapperait surtout l’Europe en premier », avait averti Matteo Renzi deux semaines avant le sommet, menaçant de laisser passer chez ses voisins les migrants et les demandeurs d’asile affluant sur son territoire.
Plus de 100 000 personnes sont clandestinement entrées dans l’UE depuis le début de l’année par la Méditerranée ou par la Turquie, selon l’agence européenne Frontex. Plus de 60 000 sont arrivés en Italie après une périlleuse traversée de la Méditerranée.
Lire aussi le reportage : « Hier, ils vivaient comme nous, à Damas ou ailleurs »
Vos réactions (7)Réagir
Parisette 26/06/2015 - 09h20
La position de Renzi, après son coup de gueule est incompréhensible. Pourquoi ne met il pas sa menace à exécution : plus de contrôle ,la nationalité italienne pour tous les arrivants, avec Schengen ces nouveaux italiens pourront tenter leur chance dans toute l'Europe. Devant ce flux les opérations de blocus par l'UE des côtes africaines commenceront, le détour par l''ONU sera oublié.
Vespasien 26/06/2015 - 08h52
Le coup de la solidarité : mort de rire. Comme si la solidarité prévalait dans la construction €uropéenne. Ils se montrent solidaires, les italiens, quand il s'agit de taper dans les caisses ? Quant à la "suggestion" des quotas émis par les pitbulls technocrates de Bruxelles, surpayés et surprotégés, pas élus ... FBI. Qu'ils ne la resservent jamais. La question de l'afflux migratoire liée aux guerres est beaucoup trop sérieuse pour être ainsi traitée
Révolution 26/06/2015 - 08h42
Pitoyable Europe incapable de venir en aide aux victimes de guerres qu'elle a contribué en partie à faire surgir. Un égoïsme irresponable à l'image de sa coupable complicité dans le dépeçage sans vergogne de la Grèce par des créanciers cupides. Qui veut encore de cette Europe à la solde des puissants? Faisons la révolution!
giantpanda 26/06/2015 - 08h14
Quelle solidarité?L'Europe aurait pu faire pression sur les différents pays, car elle subventionne les Etats pour les réfugiés.Mr. Renzi a raison d'être en colère, car on ne gère que le passé ( Il y 40.000 qui sont déjà dans les différents pays qui sont inclus dans les chiffres.)Comme l'ONU ne permet pas l'intervention contre les passeurs dans les différents pays ( Veto Russe et Chinois ), on aimerait bien savoir comment vont se faire les rapatriements dans les pays d'origine. Des déclarations
Cynique du Bon Sens et Raison 26/06/2015 - 07h58
Matteo Renzi peut compter sur la mafia italienne : il y a un marché qu'elle saura très bien investir pour "propulser" les migrants vers le reste de l'Europe. Comme c'est triste d'avoir partout en Europe et en même temps, des "dirigeants" lâches, sans cervelle et au ras du bitume ! Ces gens méritent chaque jour un plus grand mépris.
Pepef- le-Brun 26/06/2015 - 08h23
En l'occurence Renzi a raison, les laches sont les autres dirigeants européens.
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